Michel se réveille et, fidèle à son habitude, il prend conscience des données récoltées par sa montre Fitbit afin de vérifier la qualité de son sommeil. Sa routine matinale se poursuit par une course avec sa fille Léa.

Lors de sa course matinale avec son père, Léa envoie des Snapchats à ses amies, alors que Michel écoute des nouvelles via l’application de 98,5 FM. Les animateurs radio abordent les problématiques entourant certaines applications populaires telles que Snapchat et Tiktok. Michel demeure attentif à l’information transmise à leur sujet, car Léa consomme et crée du contenu disponible sur ces deux plateformes.

Après avoir couru et terminé sa douche, il est maintenant temps pour Michel de préparer le déjeuner ses enfants (Léa et Vincent) et lui-même. Comme chaque matin, Michel prend plaisir à utiliser son Alexa, une assistance vocale incluse dans son enceinte connectée. Elle lui permet de contrôler vocalement des commandes basiques (telles que des demandes d’information) et des commandes en lien avec la domotique (allumer les lumières, etc.).

En sortant de chez lui, prêt à accompagner les enfants à l’école, Michel jette un coup d'oeil à sa boite postale et y trouve un dépliant de la municipalité lui indiquant qu’un nouveau registre de caméra de surveillance sera mis sur pied dans sa ville. Ce registre comprend les noms et les adresses des citoyens souhaitant être rejoints par la police, dans l’éventualité ou leurs systèmes de vidéosurveillance aurait pu capter des images de criminels en flagrant délit. Michel, étant un homme soucieux de sa sécurité et de celle de sa famille, possède lui-même une caméra de surveillance au-dessus de sa porte d’entrée.

Michel aime la nature et l’écologie, il conduit donc une Tesla modèle S., dans lequel il s'apprête à aller porter ses enfants à l’école. Cette voiture est une prouesse technologique qui implique une hyperconnectivité, une cyberdépendance. Cette voiture est pour ce dernier le parfait compromis entre un véhicule respectueux de l’environnement, performant et sécuritaire.

En déposant le petit Vincent à l’école, Michel aperçoit un technicien installer un dispositif de caméra de surveillance dans un corridor sous le regard inquiet d’une enseignante, discutant avec un membre de la direction. Michel étant un homme qui s'inquiète de sa vie privée, mais qui n'hésite pas à s'immiscer dans celle des autres, écoute discrètement la conversation en faisant semblant d'envoyer un texto. Les deux employés discutent de la décision de la cour qui a rejeté la demande du syndicat. Ces derniers demandaient qu’on retire les caméras de surveillance de l’école.

Près d’une heure après avoir commencé sa journée de travail, Michel reçoit une alerte sur son téléphone cellulaire lui rapportant qu’une personne (sa femme de ménage) a appuyé sur la sonnette de sa maison. C’est grâce à un objet de surveillance, soit une caméra de surveillance connectée à une application téléphonique, qu’il est capable de détecter la présence et de voir, au moment exact, un ou plusieurs individu(s) qui serait(en)t à sa porte. C’est en se connectant sur l’application qui est liée et capable d’analyser et d’autoriser l’accès à sa propriété. En remarquant qu’il s’agit bel et bien de sa femme de ménage, il lui débarre la porte d’entrée et désamorce le système d’alarme.

Après avoir récupéré son café au lait de soya biologique au Starbucks, Michel arrive à son poste de travail, allume son ordinateur et s’affaire à la première tâche de la journée : faire un compte-rendu de la satisfaction des clients qu’il a servis lors de la semaine dernière. Après avoir travaillé depuis cinq ans dans la compagnie, Michel est certain d’une chose : les attentes des clients ne cessent d’augmenter, et pour rester compétitif sur le marché, il est en son devoir de bien comprendre les désirs et les attentes de sa clientèle. Michel est fier de faire partie de l’équipe de gestion de la relation client, surtout depuis que son département s’est doté de la suite Clarabridge, un programme de collecte et d’analyse de données des clients. Plus besoin d’utiliser Google Docs et compagnie. Désormais, toutes les informations nécessaires à la gestion de la relation client sont réunies sur le même logiciel, à l’interface aisée à comprendre.

Michel reçoit diverses notifications liées à son emploi sur sa Fitbit. Par exemple, il y reçoit des courriels, des rappels de rendez-vous ainsi que des tâches qu’il doit accomplir durant sa journée de travail.

Après le travail, Michel décide d’aller acheter l’une des bouteilles de vin suggérées par Alexa afin de lui assurer un souper idéal et bien accompagné. Lorsqu’il entre dans le magasin, Michel remarque qu’un mur est plaqué d’images de voleur à l’étalage recherché après avoir quitté les lieux avec des bouteilles de vin non payées.

Après avoir trouvé la bouteille de vin de son choix, Michel se dirige vers la caisse pour payer. Il se souvient qu’il possède une carte de points « inspire » et qu’il peut utiliser au moment de sa transaction au comptoir. Ainsi, il la sort de son portefeuille afin de la remettre à la caissière.

Après avoir rangé la vaisselle avec sa femme, Michel va au salon et allume la télévision connectée. Aux premières notes de la séquence d’ouverture du téléreportage, les enfants courent pour se joindre à eux. Des images de Shanghai et de Pékin s’affichent à l’écran. Les paysages sont remarquables, mais la voix hors-champs semble très sérieuse : ce soir, le sujet du reportage est le controversé Système de crédit social chinois.

Après avoir couché Vincent, collés sur le divan, Michel et Julie discutent d'un article que Julie a lu sur Facebook le matin.