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Ces cartes de points sont souvent utilisées par les compagnies afin de dresser un profil du consommateur et d’ainsi créer un système de chambres d’échos, un peu comme le fait Netflix avec les recommandations et les « meilleurs choix pour vous ». Donc, l’application SAQ pourrait suggérer à un de ses clients une liste de boissons qu’il va probablement aimer en fonction du prix, du goût et de la disponibilité des produits.

En effet, plus le consommateur utilise sa carte de points, plus il gagne certains avantages avec la compagnie, comme des points cumulés qui lui offrent des rabais sur certains produits, par exemple. Cependant, le consommateur donne à la compagnie la possibilité de connaître ses préférences, ses habitudes et ses délais de consommation.

La compagnie se trouve à savoir quoi lui suggérer et comment prédire ses comportements futurs. À l’aide de leur application en ligne ou mobile, la compagnie peut produire de la publicité visée à une clientèle ciblée en fonction de leurs intérêts. L’objectif ultime derrière la technologie des cartes de points de type « Inspire » est donc purement économique

Solution proposée

Code civil du Québec 40 “Toute personne peut faire corriger, dans un dossier qui la concerne, des renseignements inexacts, incomplets ou équivoques; elle peut aussi faire supprimer un renseignement périmé ou non justifié par l’objet du dossier, ou formuler par écrit des commentaires et les verser au dossier. La rectification est notifiée, sans délai, à toute personne qui a reçu les renseignements dans les six mois précédents et, le cas échéant, à la personne de qui elle les tient. Il en est de même de la demande de rectification, si elle est contestée”

Explication: Dans ce cas-ci, il est tout simplement intéressant de voir comment une entreprise qui détient un dossier personnel sur un de ses clients n’a pas réellement de contrôle par rapport au client concerné. Ce dernier peut modifier ou faire supprimer ses informations à n’importe quel moment s’il trouve que la compagnie se comporte de manière intrusive ou secrète.

La nuance qui est intéressante à faire ici, est que les applications en ligne qui construisent un profil du consommateur à l’aide d’algorithme prédictif tel Netflix ou la SAQ avec sa carte inspire, ne permettent pas l’accès à toutes ces informations qu’ils possèdent sur leur consommateur.

D’un point de vue éthique, n’est-ce-t-il pas un peu troublant ?

  1. Maude Bonenfant. La carte de points de la SAQ conditionne nos comportements d’achat, 2018. Le Devoir. Récupéré le 25 mars 2019.